La halle est souvent, dans le centre des villages, le guide de la vie quotidienne. C’est là que l’on prend le temps, que l’on échange. La halle de Madiran n’échappe pas à cette image et avant les guerres de religion, s’y trouvait le marché du mercredi matin et 3 foires s’y déroulaient en janvier, avril et septembre.
Un peu d’histoire
Le 21 mai 1679, l’administration décide de rétablir le marché, la halle devient alors haut lieu de transactions commerciales. En 1707, l’assemblée communale décide de sa réédification et pour la somme de 500 livres, les travaux sont entrepris par Dupont, dit «Saint Roch d’Arroses». Passés deux cents ans, tout s’arrête, le marché aux volailles, aux légumes, du dimanche matin aussi. Seule la foire du lendemain de Notre-Dame du 9 septembre résiste.
En mai 1972, les délibérations sur les titres de noblesse se tiennent sous la halle. Titres des «Prielle» et des «Perron» se tiennent dans «la chambre de la halle» et c’est en 1832 que l’incendie ravage le bâtiment. Il sera restauré entre 1903 et 1911. Le 26 décembre 1933, le maire Jean Nabonne décide de la fermeture des pourtours de la halle.
Le 19 décembre 1934, une demande de place pour vente de charcuterie est faite par M. Lacoutiade pour 50 F, le dimanche matin, et enfin le 9 juin 1948, la réfection de la toiture est votée par le maire, Vincent Sarraut. La halle se transforme en lieu festif avec des bals clandestins.
En 1954, une délibération prévoit 4 foires, elles disparaîtront elles aussi dans les années «60». C’est là que se tenait le syndicat agricole et on y vendait semences et engrais. Après la disparition du syndicat, le tour de la halle est rouvert et en mars 1985, la réfection des piliers est votée.
Le conseil municipal actuel a décidé de faire revivre ce lieu incontournable et a voté la restauration de la toiture, de la charpente et du sol. Les travaux ont été entrepris à l’ancienne et se poursuivent.
Aujourd’hui, les manifestations, Fête du vin et autres rencontres, jouiront d’un endroit et d’un cadre exceptionnels, une part du patrimoine local.
Article tiré de la Dépêche, écrit par Janine Noguez.